L'Approche transgénérationnelle

Il y a quelques années, des chercheurs de l’Université de Genève ont mis en évidence la présence de cicatrices sur l’ADN de personnes ayant subi de graves traumatismes (abus, maltraitances…) ou victimes des circonstances d’une vie difficile dans l’enfance. Or il s’avère que les traces de ces chocs traumatiques survivent à chaque division cellulaire et ce, sur trois générations. Cette découverte scientifique prouve  qu’il y a bien transmission par l’intermédiaire de notre ADN de bien plus que des caractéristiques physiques.

L’héritage de nos ancêtres ne se limite donc pas à la couleur de nos yeux, la forme d’un nez, à un patrimoine, une culture, des valeurs ou des souvenirs. Pour certains d’entre nous, il comprend  des traumatismes qui ont marqué leur vie.  Nous savons aujourd’hui que des secrets de famille, des torts causés sans qu’il y ait eu réparation, les souffrances dues au chocs de l’histoire avec un grand “H” (guerres, crises économiques et sociales) peuvent avoir de réelles conséquences sur la vie des descendants. Se présentant sous forme d’émotions, de psychosomatisations, de rêves, de comportements, de pensées, ils sont d’autant plus déroutants qu’ils n’ont, à priori, aucun rapport avec notre histoire personnelle.

Il est intéressant, dans le cadre d’une thérapie, d’explorer l’arbre généalogique et ce que l’on sait de la vie de nos ancêtres pour rechercher par exemple la possible origine d’angoisses, de phobie, d’un sentiment de culpabilité ou de honte que l’on ne parvient pas à s’expliquer.

La thérapie

Elle vous invite à explorer votre “arbre” et votre histoire familiale. Les preuves, les informations précises sont importantes mais pas indispensables car il se peut que vous ne trouviez ni documents ni plus personne pour témoigner. L’objectif  est de faire le tri entre ce qui vous appartient et ce qui appartient aux générations précédentes. Cela signifie prendre d’un côté la responsabilité de nos choix personnels et, de l’autre, rendre à des personnes qui nous sont parfois très chères des souffrances que l’on a portées, inconsciemment, pour les soulager.

Comment se passe une séance ?

La première étape consiste à « dessiner » votre arbre de la façon la plus spontanée possible. Aucune information n’est nécessaire, il est même très intéressant que vous n’en cherchiez pas plus que vous n’en avez déjà.

Car ce que nous explorons pour commencer est votre représentation de la famille, de son histoire, des liens qui unissaient vos ancêtres et vous unissent aujourd’hui à eux.  Ce que vous en savez, ce que vous croyez savoir et (surtout) ce que vous ne savez pas est mis en évidence. Ce travail ressemble un peu à celui des « constellations familiales ».

Dans un deuxième temps, uniquement si cela est possible et si vous le souhaitez, je vous invite à partir à la recherche d’informations plus précises auprès des membres de la famille encore vivants, dans les archives départementales ou autres bases de données. Petit à petit, votre arbre se constitue. Il s’avère parfois radicalement différent de la représentation que vous en aviez.

En parallèle, et sur votre demande, je peux mettre à votre disposition mes compétences de généalogiste en effectuant moi-même le travail de recherche ou en vous initiant à la pratique de la généalogie (voir modalités).

Un travail en profondeur s’opére. Des actes symboliques sont posés.

Grâce à l’attention portée aux vécus des ancêtres, à l’expression d’émotions refoulées (colères, tristesses, peurs, joies) de sentiments d’amour, de tendresse, de reconnaissance, une distance se fait avec la douleur, des deuils s’accomplissent, des retrouvailles symboliques se font.

Chaque histoire étant unique, il s’agit pour certains de retrouver la fierté de leurs origines telles qu’elles soient, pour d’autres le pardon et l’apaisement. Faire des liens, des ponts entre le passé et le présent offre l’opportunité de profiter des ressources et des enseignements de notre arbre.